Google compte-t-il vraiment pénaliser les contenus générés par Intelligence artificielle ?

Vous l’avez certainement remarqué, l’intelligence artificielle (IA) a fait une entrée fracassante dans le monde de la création de contenu. Depuis l’explosion des solutions IA Generative, le web s’est vu inondé de contenus produits à grande vitesse et pas toujours de bonne qualité. En effet, de nombreux sites, sous prétexte de développer leur contenu ont généré énormément de contenu pauvre de qualité, sans aucune valeur et sans aucune stratégie éditoriale. Par conséquent, les moteurs de recherche font face à un problématique de taille: Comment gérer tout ce contenu et fournir des résultats utiles et pertinents à leurs utilisateurs ?

Récemment, une mise à jour des Quality Raters Guidelines de Google a fait l’effet d’une véritable bombe : les évaluateurs qualité du moteur de recherche (les fameux Quality Raters) sont désormais invités à identifier les contenus générés par IA. De quoi faire frémir plus d’un rédacteur ou éditeur de site.

Alors, faut-il s’inquiéter ? Google s’apprête-t-il à pénaliser les contenus générés par intelligence artificielle ? Vous en aurez le cœur net en lisant cet article.

Que s’est-il vraiment passé?

Tout d’abord, commençons par faire un petit récap!

Les Quality Raters Guidelines (QRG) sont une série de documents internes, rendus public par Google, destinés à guider les « évaluateurs qualité ». Qui sont-ils? Ces personnes analysent manuellement les résultats de recherche pour aider Google à ajuster ses algorithmes. Vous l’aurez compris, les quality raters jouent un rôle clé dans l’évaluation de la qualité du contenu à indexer par Google.

Lors de sa dernière mise à jour en Janvier 2025, il a été demandé aux évaluateurs d’identifier les contenus potentiellement générés par IA, et d’en évaluer la qualité, la pertinence, mais aussi leur fiabilité.

En résumé, Google cherche à mieux comprendre comment l’IA est utilisée dans la création de contenu et quel type de contenu elle produit. C’est un peu comme si ce moteur de recherche demandait à ses « inspecteurs » de lui faire un rapport sur cette nouvelle tendance.

Google cherche à réduire les textes vides de sens

Alors, pourquoi Google demande-t-il à ses évaluateurs de traquer les contenus IA ? La réponse est simple : il s’agit de garantir la qualité de ses résultats de recherche et offrir la meilleure expérience possible à ses utilisateurs.

En effet, ce moteur de recherche a toujours combattu les « thin content », ces pages pauvres, sur-optimisées, truffées de mots-clés mais vides de fond. Ce qu’il vise aujourd’hui, ce sont les textes générés à la chaîne sans relecture humaine, sans expertise, sans effort de personnalisation mais surtout sans réelle valeur ajoutée.

Vous l’aurez compris, l’objectif principal n’est donc pas de diaboliser l’IA en soi, mais plutôt de lutter contre la production A LA CHAINE de contenus « vides de sens », peu informatifs, voire carrément erronés. Ces contenus, souvent créés dans le seul but de générer du trafic, polluent le web et nuisent à l’expérience utilisateur.

Le filtre EEAT : Le pilier de la qualité selon Google

Pour bien comprendre les attentes de Google en matière de qualité de contenu, il est essentiel de se pencher sur le concept d’EEAT. Cet acronyme, qui a récemment évolué de EAT à EEAT, est un pilier fondamental des Quality Raters Guidelines. Il signifie :

  • Experience (Expérience) : Le contenu doit montrer une expérience de première main ou une expérience de vie pertinente sur le sujet. L’auteur a-t-il réellement utilisé le produit dont il parle ? A-t-il vécu la situation qu’il décrit ?
  • Expertise : L’auteur doit posséder une expertise approfondie dans le domaine traité. Cela peut être démontré par ses qualifications, son expérience professionnelle ou ses connaissances spécifiques.
  • Authoritativeness (Autorité) : Le site web et l’auteur doivent être reconnus comme des sources d’information fiables et crédibles dans leur domaine. L’auteur a t’il déja rédigé des articles sur ce domaine? D’autres sites de référence les citent-ils ? Sont-ils considérés comme des leaders d’opinion ?
  • Trustworthiness (Fiabilité) : Le contenu doit être précis, honnête et sécurisé. Les informations doivent être vérifiables et les sources clairement citées.

Prenons un exemple concret : Deux recettes de cheesecake. La première est une recette générique générée par l’IA qui liste les ingrédients et présente les étapes à suivre. La deuxième est rédigée par un chef reconnu qui prend le temps d’expliquer les différentes étapes, donne des conseils et astuces utiles et donne des recommandations utiles. Alors selon vous, lequel sera mieux noté selon les critères EEAT ? Le second, évidemment.

Ce filtre n’est donc pas un algorithme, mais un ensemble de d’indicateurs (contenu, sources, structure du site, profil de l’auteur, etc.) que Google utilise pour juger de la qualité globale d’une page. Et c’est là que les contenus générés par IA peuvent pêcher : ils manquent souvent d’expérience vécue, de personnalité et de crédibilité perçue.

Comment humaniser un contenu généré par intelligence artificielle ?

Heureusement, il est tout à fait possible d’utiliser l’IA sans tomber dans la case “contenu inutile”. L’idée, c’est de l’utiliser comme assistant, pas comme rédacteur principal.

Apportez votre expertise en relatant votre propre expérience, soyez passionnant en racontant une anecdote personnelle ou professionnelle qui illustre vos propos, exprimez de l’émotion et utilisez un langage simple, naturel et sincère tout en évitant les tournures neutres. Bref, soyez passionnant !

Faites vivre le texte en usant d’un ton naturel, injectez-y votre propre style et variez le rythme en variant la longueur des phrases, en posant des questions, en insérant des phrases percutantes et en supprimant les expressions vides qui alourdissent votre contenu. En deux mots, soyez vous-même!

Que faut-il retenir ?

  • Non, Google ne pénalise pas automatiquement les contenus générés par IA. Mais il renforce sa vigilance face aux contenus creux et sans valeur.
  • La mise à jour des Quality Raters Guidelines marque une nouvelle étape dans la lutte contre le contenu « artificiel », dans le mauvais sens du terme.
  • Le filtre EEAT reste la clé pour apparaître dans les bonnes positions : Google veut des contenus fiables, pertinents, produits par des gens (ou des marques) compétents.
  • L’IA peut être un formidable allié, à condition de ne pas lui confier les rênes. Utilisez-la pour gagner du temps, mais n’oubliez jamais que le contenu doit rester utile, crédible, et humain.

Alors, Google va-t-il pénaliser les contenus générés par AI ? comme on pouvait s’y attendre, la réponse est nuancée. Google ne pénalisera pas systématiquement tous les contenus créés avec l’aide de l’IA. En revanche, il est quasiment certain que les contenus de faible qualité, purement générés par des machines et ne répondant pas aux critères d’EEAT, soient moins bien classés, voire pénalisés. La morale de l’histoire ? L’IA est un outil formidable, mais elle doit être utilisée avec intelligence et discernement. Concentrez-vous sur la création de contenu de qualité, apportez votre touche personnelle et vous n’aurez pas à craindre les mises à jour de Google!

Cet article vient pour compléter cet autre article sur Le copywriting à l’ère de l’IA . Vous souhaitez développer votre contenu et en faire votre atout marketing? Notre équipe de digital marketeurs spécialisée dans le Content marketing se propose de vous accompagner.